Mécanisme sur Terre [modifier]

Une représentation schématique des échanges d’énergie entre l’espace, l’atmosphère terrestre, et la surface de la Terre.

Si la majorité des rayonnements solaires traversent l’atmosphère pour toucher le sol (en rouge), la plus grande partie du rayonnement émis pas la Terre n’est pas transmise (en bleu) mais absorbée par l’atmosphère (en gris). L’absorption des rayons infrarouges est principalement due à la vapeur d’eau.
Lorsque le rayonnement solaire atteint l’atmosphère terrestre, une partie (environ 30 %) est directement réfléchie, c’est-à-dire renvoyée vers l’espace, par l’air, les nuages blancs et la surface claire de la Terre, en particulier les régions blanches et glacées comme l’Arctique et l’Antarctique, c’est l’albédo qui n’est pas représenté sur le schéma. Les rayons incidents qui n’ont pas été réfléchis vers l’espace sont absorbés par l’atmosphère (20,7 %) et la surface terrestre (51 %).
Cette dernière partie du rayonnement absorbée par la surface du sol lui apporte de la chaleur, autrement dit de l’énergie, qu’elle restitue à son tour, le jour comme la nuit, en direction de l’atmosphère sous forme de rayons infrarouges lointains (dans la plage 8-13 μm principalement). C’est le « rayonnement du corps noir ». Ce rayonnement est alors absorbé en partie par les gaz à effet de serre, ce qui réchauffe l’atmosphère. Puis dans un troisième temps, cette chaleur est réémise dans toutes les directions ; une partie s’échappe vers l’espace, mais une autre partie retourne vers la Terre et constitue un apport supplémentaire de chaleur à la surface.
Sans effet de serre, et à albédo constant, la température moyenne sur Terre chuterait à -18 °C[2]. Mais à cette température la glace s’étendrait sur le globe, l’albédo terrestre augmenterait, et la température se stabiliserait vraisemblablement en dessous de -50 °C [réf. nécessaire].
Les gaz à « effet de serre » [modifier]
Les gaz à effet de serre sont des composants gazeux de l’atmosphère qui contribuent à l’effet de serre. Ces gaz ont pour caractéristique commune d’absorber une partie des infrarouges émis par la surface de la Terre.
Les principaux gaz à effet de serre sont la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (ou protoxyde d’azote, de formule N2O) et l’ozone (O3). Les gaz à effet de serre industriels incluent les halocarbones lourds (fluorocarbones chlorés incluant les CFC, les molécules de HCFC-22 comme le fréon et le perfluorométhane) et l’hexafluorure de soufre (SF6).
Contributions approximatives à l’effet de serre des principaux gaz, d’après le GIEC : [2]
En tenant compte de l’effet de serre des nuages, l’ensemble vapeur d’eau + nuages représente au moins 90 % de l’effet de serre.
Effets des activités humaines [modifier]


L’élevage (bovin notamment) est une des sources de méthane, dont en Argentine (modélisation/Nasa)
La plupart des gaz à effet de serre (GES) sont d’origine naturelle. Mais certains d’entre eux sont uniquement dus à l’activité humaine ou bien voient leur concentration dans l’atmosphère augmenter en raison de cette activité. C’est le cas en particulier de l’ozone (O3), du dioxyde de carbone (CO2) et du méthane (CH4).
La preuve que l’augmentation du CO2 atmosphérique est d’origine humaine se fait par analyse isotopique.
L’ozone est fourni en grande quantité par l’activité industrielle humaine, alors que les CFC encore largement utilisés détruisent eux, l’ozone, ce qui fait que l’on peut constater un double phénomène :
- une accumulation d’ozone dans la troposphère au-dessus des régions industrielles ;
- une destruction de l’ozone dans la stratosphère au-dessus des pôles.
La combustion des carbones fossiles comme le charbon, le lignite, le pétrole ou le gaz naturel (méthane) rejette du CO2 en grande quantité dans l’atmosphère : la concentration atmosphérique de gaz carbonique a ainsi légèrement augmenté, passant de 0,030 % à 0,038 % en 50 ans. Seule la moitié serait recyclée par la nature, et l’autre moitié resterait dans l’atmosphère, ce qui augmenterait l’effet de serre. Un des secteurs d’activités qui dégagent le plus de gaz à effet de serre est l’énergie : à ce sujet, voir l’article énergie et effet de serre.
Les activités humaines dégagent donc une abondance de GES : les scientifiques du GIEC qui étudient le climat estiment que l’augmentation des teneurs en gaz d’origine anthropique est à l’origine d’un réchauffement climatique.
En France, selon le groupe Facteur 4, les émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports pour 26 %, suivis de l’industrie (22 %), de l’agriculture (19 %), des bâtiments et habitations (19 %), de la production et de la transformation de l’énergie (13 %), et du traitement des déchets (3 %). Depuis 1990, les émissions ont augmenté de plus de 20 % pour les transports et les bâtiments. En revanche, elles ont diminué de 22 % dans l’industrie, de 10 % dans le secteur agricole, de 9 % dans le secteur de l’énergie et de 8 % pour le traitement des déchets[3].